Howard Philips Lovecraft

C’est un des maîtres incontestés de la littérature fantastique américaine. Né en 1890, à Providence, dans l’Etat du Rhode Island, il n’aura finalement été reconnu comme un auteur ayant laissé une empreinte indélébile dans le genre fantastique que bien après sa mort en 1937. Toute sa vie il a produit de très nombreux écrits mais qui n’ont connu globalement que quelques succès d’estime, ces derniers n’étant généralement publiés que dans les pulps, ces revues populaires peuplées de nouvelles.

L’univers que H.P. Lovecraft a développé constitue une véritable cosmogonie fantastique, avec ses créatures mythiques, dont la plus célèbre est Cthulhu, de lieux impossibles tels R’lyeh, la cité des Anciens Dieux, ou bien de livres et de grimoires tous porteurs de sombres présages, le plus connu étant sans conteste le Nécronomicon ou « Livre des Morts ».

Lorsqu’il était enfant, Howard Philips Lovecraft était souvent malade. Il est admis qu’il aurait souffert de terreur nocturne, un trouble rare, et qui serait certainement à l’origine de ses écrits. Toute sa vie il a dû lutter pour survivre, ses activités ne lui rapportant que le minimum financier. Il s’est marié en 1924 avec Sonia Greene et tous deux sont partis vivre à New York. Howard Philips se plaît beaucoup dans son quartier de Brooklyn, la famille Greene tient une chapellerie, mais le couple doit faire face à une santé fragile et la perte du commerce familial.

Resté seul suite au départ de sa femme pour Cleveland afin de chercher du travail, Howard Philips retourne à Providence et divorcera quatre ans plus tard. C’est durant les dix dernières années de sa vie que Howard Philips sera au sommet de son art et qu’il laissera les prémices de ce qui sera connu sous le terme de Mythe de Cthulhu. Ce nom n’est pas de lui mais a été évoqué par une de ses connaissances, August Derleth. C’est par ce dernier que la publication des écrits les plus célèbres aujourd’hui (l’Affaire Charles Dexter Ward, les Montagnes Hallucinées, le Cauchemar d’Innsmouth…) est réalisée dans le magazine Weird Tales. Mais malgré tout, H.P. Lovecraft mourra misérablement des suites d’un cancer, habitant avec sa dernière tante dans un petit appartement et souffrant de malnutrition.

Lovecraft, à la base des récits qualifiés d’horreur, n’est pas réellement connu mais nombre d’écrivains ou de réalisateurs se sont faits influencer par son univers. A la mort de Lovecraft, August Derleth et Clark Ashton Smith, deux personnes qu’il n’a jamais rencontrées, vont propulser l’auteur défunt au rang d’écrivain incontournable en proposant une cosmogonie de Dieux, de lieux plus incroyables les uns que les autres, de faits oniriques, de livres contenant des savoirs interdits tels le Nécronomicon ou bien le grimoire secret d’Abdul Al-Hazred. Mais ce qui constitue la trame principale de ses récits est la place d’une humanité vouée à la perte, une humanité maudite ne pouvant échapper à son destin et qui parfois rencontre un des Anciens Dieux, la faisant sombrer irrémédiablement dans la plus sombre des folies. Une folie de celles qui font passer le reste de sa vie dans un lieu fort peu fréquentable : l’Asile d’Arkham…

Les Grands Anciens, tels Cthulhu, Azatoth ou Yog-Sothoth, seront toujours supérieurs aux hommes, même s’ils ne sont pas réellement des Dieux au sens que nous pouvons donner à ce mot. Il sont (presque) immortels, cachés quelque part dans une des strates de l’univers, et ils attendent l’heure de leur retour sur notre Terre. Et ce retour sera dévastateur pour notre espèce…